La construction d'un nid pour la colonie
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La construction d'un nid pour la colonie
Il y a pleins de possibilités pour faire un nid pour une colonie de fourmis
Mais il y a aussi beaucoup d'erreurs à ne pas faire pour éviter des déceptions...
Tout d’abord, il est important de préparer le nid en fonction des besoins de la colonie qui devra y vivre. Car dans la nature, les fourmis peuvent totalement contrôler leur environnement. Elles peuvent :
-Construire le nid à l’endroit le plus adapté pour elles.
-Creuser les galeries et les salles de la taille et à la profondeur qu’elles désirent en fonction de l’humidité requise.
-Créer des tunnels pour l’aération là où elles en ont besoin.
Tous ces éléments participent à la régulation de la température et de l'hygrométrie. Et cela est sous le contrôle de la colonie dans la nature.
Alors que dans un nid fabriqué par un éleveur, elles n’ont pas autant de choix et de contrôle sur leur environnement.
Un nid artificiel est composé de plusieurs parties toutes importantes pour garantir une bonne évolution de la colonie.
Le nid :
C’est l’endroit ou la colonie va vivre et se retrouver la majeure partie du temps.
Le système d’humidification :
C’est ce qui va permettre de répondre aux exigences de l’espèce en matière d’humidité.
L’aire de chasse :
C’est l’endroit où vous allez mettre la nourriture pour alimenter vos fourmis.
Nid vertical ou horizontal ?
C’est l’une des premières questions qu’il faut se poser. Il y a des avantages et des désavantages pour les deux types de nid.
Le nid vertical
Avantages :
- Les nids verticaux prennent généralement moins de place que les nids horizontaux.
- Il sera possible de mettre deux plaques de verre au lieu d’une seule, donc plus de points de vue différents.
Désavantages :
- La grande difficulté d’un nid vertical est de l’humidifier adéquatement. Il faudra bien réfléchir au moyen utiliser pour humidifier et choisir l’espèce en fonction de cette particularité.
- Les grandes salles seront plus difficiles à faire sans nuire à la visibilité.
- La ou les plaques de verres risque de se salir plus rapidement.
- La colonie aura plus de difficulté à sortir les déchets.
Le nid horizontal
Avantages :
- Généralement plus facile à humidifier.
- Il est possible aisément de faire de grandes salles sans vraiment nuire à la visibilité.
Désavantages :
- Ils prennent beaucoup de place
Les dimensions du nid
Idéalement, les dimensions du nid doivent être en fonction de la population de la colonie.
Par exemple, une jeune colonie avec moins de 50 ouvrières pourra facilement se contenter d’un nid de 10 cm par 15 cm.
Quand la colonie sera plus populeuse, que vous allez voir de plus en plus souvent des ouvrières qui tentent de sortir du nid, il sera temps de changer de nid.
Pourquoi pas un nid plus grand ?
Pourquoi ne pas mettre la colonie immédiatement dans un nid plus grand, histoire de ne pas avoir à faire un déménagement avant un long moment ?
Parce que, si un nid est trop grand, il est probable qu’une partie des salles deviendront des dépotoirs.
Et la hauteur des salles ?
Pour une meilleure observation des activités de la colonie, il est préférable de faire des salles et galeries qui ne sont pas trop haute inutilement. La profondeur des salles est à choisir en fonction de la taille de l’espèce. Les espèces de taille moyennes comme les Lasius pourront facilement accepter une hauteur d’environ 5-6 mm, les espèces plus grande, comme les Camponotus, il faudra y aller avec une hauteur d’environ 8-9 mm et pour les plus petites espèces, 3-4 mm conviendra parfaitement.
La matière du nid ?
Le nid peut être fait dans différentes matières qui vont grandement dépendre de l’espèce de fourmis, mais aussi de la disponibilité des matériaux et de votre habilité à les utiliser.
Mortier/ciment
En Europe, les nids de fourmis sont souvent fabriqués avec du béton cellulaire. C’est une sorte de ciments poreux utilisée dans la construction si j’ai bien compris, mais qui n’est pas disponible au Québec.
Au lieu de béton cellulaire, il est possible d’utiliser du mortier ou du ciment, bien que l’humidification ne sera probablement pas aussi efficace qu’avec du béton cellulaire. L’avantage du ciment est qu’il a une bonne capillarité pour humidifier le nid, que cela soit par mèche ou par des puits d’humidification.
Un exemple de nid en mortier
Le plâtre
Le plâtre est plus facile à utiliser que le mortier car on peut le mouler et donc lui donner la forme souhaitée et en plus, il se travail très bien pour faire les salles et les galeries. De plus, il offre une bonne capillarité et donc une bonne humidification du nid.
Par contre, le plâtre, particulièrement avec utilisation d’un système d’humidification par mèche, se désagrège relativement rapidement. Avec une humidification par ajout d’eau par le dessus du nid, via des puits d’humidification, c’est moins un problème, mais là encore, le plâtre à tendance à se fragiliser et se fendiller par endroit.
Finalement, un autre problème du plâtre est que pour certaines espèces, son aptitude à humidifier est trop grande.
Note : Lors de la fabrication du nid, il est possible que de la poussière de plâtre soit présente dans le nid. Il est très important de bien nettoyer le nid de toute la poussière car celle-ci peut être dangereuse pour les fourmis.
Un exemple de nid en plâtre
Le bois
Les nids en bois ont l’avantage d’être facile à construire et il sera plus aisé de les faire avoir une belle apparence, qu’ils soient verticaux ou horizontaux. Le problème du bois, comme pour le plâtre, c’est l’humidification, mais pour d’autres raisons.
En effet, le bois au contacte de l’eau ou de l’humidité, va :
-Travailler, demandant donc d’ajouter des renforts pour fixer la vitre;
- Se fendre, demandant l’ajout de renfort ou de fixer sur la face touchée une plaque en plexiglas si jamais la colonie tentait de creuser dans cette faiblesse du bois;
- Pourrir, ce qui sera une source d’odeurs et de moisissures.
Pour réduire ces risques, il faudra un système d’humidification qui n’est pas en contacte directe avec le bois et qui n’humidifie pas trop le nid. Donc, pour des espèces n’ayant pas besoin de beaucoup d’humidité, cela pourrait être une matière intéressante.
Un exemple de nid en bois
Le verre et le plastique
Il est possible d’utiliser du verre et/ou des plastiques pour fabriquer des nids.
Dans certains cas, la visibilité pourrait être très grandes dans ce type de nid, mais il ne faut pas non plus se faire trop d’espoirs, les fourmis n’ont généralement pas de grandes aptitudes pour le ménage. Donc, les déchets vont probablement réduire un peu la visibilité d’un nid totalement transparent.
L’autre problème de ces matériaux, c’est l’humidification. Car mettre en place un système d’humidification efficace en fonction de l’espèce ne sera pas nécessairement facile avec le verre et le plastique.
Quelques exemples de nid en plastique
Nid de Lylo.
Les nids hybrides et modulaires
Il est aussi possible de créer un nid en utilisant plusieurs matières différentes. Malgré l’ajout de complexité d’un tel nid, cela pourrait avoir comme avantage de permettre d’avoir un nid avec plusieurs niveaux d’hygrométrie en fonction de la section du nid.
Une autre option pourrait être d’avoir un nid par module, permettant l’ajout de nouvelles sections au nid au fur et à mesure de l’augmentation de la population de la colonie.
Un exemple de nid modulaire
Quelle taille faire le nid ?
La taille du nid dépend surtout de l’espèce. Avec certaines espèces très prolifiques, comme certaines espèces de Lasius, un nid trop petit sera rapidement saturé. Par contre, d’autres espèces, comme les espèces du genre Camponotus, prendront un long moment avant d’avoir une grosse population. Elles se perdront donc dans un nid trop grand.
Un nid trop grand est un problème ?
Oui, et cela, pour plusieurs raisons :
- Les salles inoccupées vont servir de dépotoir, ce qui est un risque pour l’apparition de moisissure et d’acarien.
- La colonie sera beaucoup plus stressée car les fourmis aiment les espaces clos
- Il sera plus long pour les ouvrières d’atteindre l’aire de chasse
Un nid trop petit est aussi un problème ?
Oui, même si c’est moins grave qu'un nid trop grand :
- Plus de risques d'évasion ou de surmortalité
- Stagnation de la population.
Au sujet de l'entrée du nid
Les fourmis n’aiment pas les courants d'air, il faut donc que l'entrée (ou les entrés) soient le plus petit possible.
Les galeries
Idéalement, il faut que les galeries soient moins profondes que les salles et qu’elles soient étroites. Aussi, il faut les faire en pente douce pour les nids verticaux.
Le plus possible, il faut éviter les passages sombres, comme les liens entre le nid et l’aire de chasse par exemple. En effet, ces coins sombres seront recherchés par la colonie et la reine et cela risque de beaucoup nuire à l’observation…
Le système d'humidification
Toutes les espèces ont besoin d’un système d’humidification pour bien évoluer. Par contre, le degré d’humidification peut varier grandement en fonction des espèces.
Plusieurs manières possibles pour fournir l’humidité pour la colonie :
Dans la nourriture
Dans cas, il n’y a pas vraiment d’humidification autre que par l’air ambiant et dans l’alimentation de la colonie. Cela n’est possible que pour les espèces qui n’ont besoin que de très peu d’humidification. Ce n’est vraiment pas la majorité des espèces !
Humidification par mèche
Le nid est relié à un bac d’eau par une matière qui a des capacités pour amener l’eau au nid par capillarité. Dans certain cas, le nid entier est mis dans un bac d’eau pour humidifier le nid.
Humidification via des trous d’humidification
Dans ce cas, l’eau se diffuse dans le nid par des trous dans le nid qui sont emplie d’eau. Cette méthode fonctionne bien, mais il faut ajouter de l’eau régulièrement, ce qui est probablement moins pratique que le bac qui peut durer plus longtemps sans demander un remplissage.
Les nids pouvant être creusé
Les nids standard sont en général fabriqués entièrement avec les galeries et salles creusées par l’éleveur. Au contraire, les nids pouvant être creusé permettent aux ouvrières d’une colonie de creuser elles-mêmes les salles et couloirs en fonction de leurs besoins.
Cela permet d’observer une plus grande variété d’activités par la colonie ainsi que d’avoir une meilleure vision de l’évolution de la colonie qui creusera de plus en plus le nid à mesure de l’augmentation du nombre d’individus.
Mais pour cela, il faut par contre choisir un bon substrat qui pourra être creusé, mais aussi pouvant être humidifié dans le cas ou l’espèce, comme la majorité des espèces de fourmis, demande une bonne humidification.
Il faut aussi bien choisir l’épaisseur de substrat à mettre. Car si ce n’est pas suffisamment épais, les ouvrières auront de la difficultés à s’y déplacer, mais pire encore, si c’est trop épais, elles vont réussir à faire des salles dissimulé et donc, sans observation possible.
Il est important de savoir aussi qu’un nid pouvant être creusé ne devrait être utilisé que pour des colonies ayant un nombre d’individus relativement important pour réellement bénéficier des avantages d’un tel nid. Une colonie trop jeune ne creusera pas beaucoup et cherchera plus à se cacher qu’à réellement creuser des salles et galeries. Pire encore dans le cas d’une gyne seule, il est bien possible que la gyne meurt en allant se cacher dans une zone trop sèche du nid.
Finalement, il faut réaliser qu’un nid pouvant être creusé à un fort potentiel de créer des problèmes à votre colonie. En effet, les déchets ne seront pas nécessairement tous dégagé du nid et vont possiblement s’amalgamer au substrat. Cela pourra amener des problèmes de visibilité, mais surtout, cela risque d’amener à l’apparition de moisissure et possiblement d’acariens.
Le sable
Le sable est très facile à mettre en place et c’est certain que les ouvrières seront en mesure de le creuser. Par contre, il est important de faire bouillir le sable en question au moins 5 minutes avant de songer à l’utiliser. Car le sable peut contenir des acariens et vous ne voulez pas de ces bestioles dans votre nid, croyez moi.
Cela dit, le sable a tendance à s’effondrer facilement et donc, si le nid est bougé ou qu’il y a trop de vibration, cela pourrait causer des problèmes à la colonie.
Aussi, il faudra bien penser au système pour humidifier le nid pour ne pas que cette humidification fasse s’écrouler, là encore, les salles et les galeries. Une solution intéressante pourrait être que le sable repose sur un support ayant une bonne capacité d’absorber l’eau et de l’amener au sable du nid.
Un exemple de nid pouvant être creusé avec du sable
Polystyrène
Le polystyrène est une matière qui peut être creusé par bien des espèces de fourmis, mais elle est difficile à bien humidifier. Il faudra donc choisir cette matière pour une espèce ne demandant pas beaucoup d’humidité ou du moins trouver un moyen d’humidifier efficacement cette matière si c’est pour une espèce demandant beaucoup d’humidification.
Mousse oasis
La mousse oasis est facile à creuser pour les fourmis et elle garde aussi très bien l’humidité.
Par contre, elle n’a pas une grande capillarité, c’est-à-dire qu’elle ne pompe pas l’eau comme le ferait le plâtre ou le ciment.
C’est pour cela qu’un nid pouvant être creusé utilisant la mousse oasis devrait reposer idéalement sur un support ayant une bonne capacité d’absorber l’eau et l’amener à la mousse.
La mousse oasis doit être celle qui est utilisé par les fleuristes pour les fleures fraîche et non pas celle pour les décorations ou les fleurs séchées. Car c’est seulement la première qui est vraiment intéressante pour absorber l’humidité. Cette mousse se retrouve dans les grandes surfaces ayant des sections jardinages, dans les centres jardins ou chez les fleuristes.
Pour utiliser cette matière, il faut la broyer, puis déposer la poudre dans l’espace prévue dans votre nid pour la matière qui sera creusée. Il est important de bien tasser la mousse et s’assurer que la matière est présente partout entre la base et la vitre. Sinon, les ouvrières vont passer par-dessus et de promener partout dans le nid.
Le liège
L’avantage du liège comme substrat, c’est qu’il y en a en vente par plaque d’épaisseurs variées.
Par contre, il faut s’assurer qu’il ne soit pas traité, pour ne pas causer des problèmes avec votre colonie.
De plus, il risque de pourrir à cause de l’humidité et donc, il est probablement plus adapté pour des espèces ne demandant que peu ou pas d’humidification du nid, simplement un abreuvoir dans l’aire de chasse.
La terre
Il est important de savoir qu’il ne faut jamais élever des fourmis dans de la terre. En effet, la terre moisit très vite et à un grand risque d’abriter des acariens. C’est à éviter, il y a bien d’autres matières utilisables pour faire des nids.
Mais il y a aussi beaucoup d'erreurs à ne pas faire pour éviter des déceptions...
Tout d’abord, il est important de préparer le nid en fonction des besoins de la colonie qui devra y vivre. Car dans la nature, les fourmis peuvent totalement contrôler leur environnement. Elles peuvent :
-Construire le nid à l’endroit le plus adapté pour elles.
-Creuser les galeries et les salles de la taille et à la profondeur qu’elles désirent en fonction de l’humidité requise.
-Créer des tunnels pour l’aération là où elles en ont besoin.
Tous ces éléments participent à la régulation de la température et de l'hygrométrie. Et cela est sous le contrôle de la colonie dans la nature.
Alors que dans un nid fabriqué par un éleveur, elles n’ont pas autant de choix et de contrôle sur leur environnement.
Un nid artificiel est composé de plusieurs parties toutes importantes pour garantir une bonne évolution de la colonie.
Le nid :
C’est l’endroit ou la colonie va vivre et se retrouver la majeure partie du temps.
Le système d’humidification :
C’est ce qui va permettre de répondre aux exigences de l’espèce en matière d’humidité.
L’aire de chasse :
C’est l’endroit où vous allez mettre la nourriture pour alimenter vos fourmis.
Nid vertical ou horizontal ?
C’est l’une des premières questions qu’il faut se poser. Il y a des avantages et des désavantages pour les deux types de nid.
Le nid vertical
Avantages :
- Les nids verticaux prennent généralement moins de place que les nids horizontaux.
- Il sera possible de mettre deux plaques de verre au lieu d’une seule, donc plus de points de vue différents.
Désavantages :
- La grande difficulté d’un nid vertical est de l’humidifier adéquatement. Il faudra bien réfléchir au moyen utiliser pour humidifier et choisir l’espèce en fonction de cette particularité.
- Les grandes salles seront plus difficiles à faire sans nuire à la visibilité.
- La ou les plaques de verres risque de se salir plus rapidement.
- La colonie aura plus de difficulté à sortir les déchets.
Le nid horizontal
Avantages :
- Généralement plus facile à humidifier.
- Il est possible aisément de faire de grandes salles sans vraiment nuire à la visibilité.
Désavantages :
- Ils prennent beaucoup de place
Les dimensions du nid
Idéalement, les dimensions du nid doivent être en fonction de la population de la colonie.
Par exemple, une jeune colonie avec moins de 50 ouvrières pourra facilement se contenter d’un nid de 10 cm par 15 cm.
Quand la colonie sera plus populeuse, que vous allez voir de plus en plus souvent des ouvrières qui tentent de sortir du nid, il sera temps de changer de nid.
Pourquoi pas un nid plus grand ?
Pourquoi ne pas mettre la colonie immédiatement dans un nid plus grand, histoire de ne pas avoir à faire un déménagement avant un long moment ?
Parce que, si un nid est trop grand, il est probable qu’une partie des salles deviendront des dépotoirs.
Et la hauteur des salles ?
Pour une meilleure observation des activités de la colonie, il est préférable de faire des salles et galeries qui ne sont pas trop haute inutilement. La profondeur des salles est à choisir en fonction de la taille de l’espèce. Les espèces de taille moyennes comme les Lasius pourront facilement accepter une hauteur d’environ 5-6 mm, les espèces plus grande, comme les Camponotus, il faudra y aller avec une hauteur d’environ 8-9 mm et pour les plus petites espèces, 3-4 mm conviendra parfaitement.
La matière du nid ?
Le nid peut être fait dans différentes matières qui vont grandement dépendre de l’espèce de fourmis, mais aussi de la disponibilité des matériaux et de votre habilité à les utiliser.
Mortier/ciment
En Europe, les nids de fourmis sont souvent fabriqués avec du béton cellulaire. C’est une sorte de ciments poreux utilisée dans la construction si j’ai bien compris, mais qui n’est pas disponible au Québec.
Au lieu de béton cellulaire, il est possible d’utiliser du mortier ou du ciment, bien que l’humidification ne sera probablement pas aussi efficace qu’avec du béton cellulaire. L’avantage du ciment est qu’il a une bonne capillarité pour humidifier le nid, que cela soit par mèche ou par des puits d’humidification.
Un exemple de nid en mortier
Le plâtre
Le plâtre est plus facile à utiliser que le mortier car on peut le mouler et donc lui donner la forme souhaitée et en plus, il se travail très bien pour faire les salles et les galeries. De plus, il offre une bonne capillarité et donc une bonne humidification du nid.
Par contre, le plâtre, particulièrement avec utilisation d’un système d’humidification par mèche, se désagrège relativement rapidement. Avec une humidification par ajout d’eau par le dessus du nid, via des puits d’humidification, c’est moins un problème, mais là encore, le plâtre à tendance à se fragiliser et se fendiller par endroit.
Finalement, un autre problème du plâtre est que pour certaines espèces, son aptitude à humidifier est trop grande.
Note : Lors de la fabrication du nid, il est possible que de la poussière de plâtre soit présente dans le nid. Il est très important de bien nettoyer le nid de toute la poussière car celle-ci peut être dangereuse pour les fourmis.
Un exemple de nid en plâtre
Le bois
Les nids en bois ont l’avantage d’être facile à construire et il sera plus aisé de les faire avoir une belle apparence, qu’ils soient verticaux ou horizontaux. Le problème du bois, comme pour le plâtre, c’est l’humidification, mais pour d’autres raisons.
En effet, le bois au contacte de l’eau ou de l’humidité, va :
-Travailler, demandant donc d’ajouter des renforts pour fixer la vitre;
- Se fendre, demandant l’ajout de renfort ou de fixer sur la face touchée une plaque en plexiglas si jamais la colonie tentait de creuser dans cette faiblesse du bois;
- Pourrir, ce qui sera une source d’odeurs et de moisissures.
Pour réduire ces risques, il faudra un système d’humidification qui n’est pas en contacte directe avec le bois et qui n’humidifie pas trop le nid. Donc, pour des espèces n’ayant pas besoin de beaucoup d’humidité, cela pourrait être une matière intéressante.
Un exemple de nid en bois
Le verre et le plastique
Il est possible d’utiliser du verre et/ou des plastiques pour fabriquer des nids.
Dans certains cas, la visibilité pourrait être très grandes dans ce type de nid, mais il ne faut pas non plus se faire trop d’espoirs, les fourmis n’ont généralement pas de grandes aptitudes pour le ménage. Donc, les déchets vont probablement réduire un peu la visibilité d’un nid totalement transparent.
L’autre problème de ces matériaux, c’est l’humidification. Car mettre en place un système d’humidification efficace en fonction de l’espèce ne sera pas nécessairement facile avec le verre et le plastique.
Quelques exemples de nid en plastique
Nid de Lylo.
Les nids hybrides et modulaires
Il est aussi possible de créer un nid en utilisant plusieurs matières différentes. Malgré l’ajout de complexité d’un tel nid, cela pourrait avoir comme avantage de permettre d’avoir un nid avec plusieurs niveaux d’hygrométrie en fonction de la section du nid.
Une autre option pourrait être d’avoir un nid par module, permettant l’ajout de nouvelles sections au nid au fur et à mesure de l’augmentation de la population de la colonie.
Un exemple de nid modulaire
Quelle taille faire le nid ?
La taille du nid dépend surtout de l’espèce. Avec certaines espèces très prolifiques, comme certaines espèces de Lasius, un nid trop petit sera rapidement saturé. Par contre, d’autres espèces, comme les espèces du genre Camponotus, prendront un long moment avant d’avoir une grosse population. Elles se perdront donc dans un nid trop grand.
Un nid trop grand est un problème ?
Oui, et cela, pour plusieurs raisons :
- Les salles inoccupées vont servir de dépotoir, ce qui est un risque pour l’apparition de moisissure et d’acarien.
- La colonie sera beaucoup plus stressée car les fourmis aiment les espaces clos
- Il sera plus long pour les ouvrières d’atteindre l’aire de chasse
Un nid trop petit est aussi un problème ?
Oui, même si c’est moins grave qu'un nid trop grand :
- Plus de risques d'évasion ou de surmortalité
- Stagnation de la population.
Au sujet de l'entrée du nid
Les fourmis n’aiment pas les courants d'air, il faut donc que l'entrée (ou les entrés) soient le plus petit possible.
Les galeries
Idéalement, il faut que les galeries soient moins profondes que les salles et qu’elles soient étroites. Aussi, il faut les faire en pente douce pour les nids verticaux.
Le plus possible, il faut éviter les passages sombres, comme les liens entre le nid et l’aire de chasse par exemple. En effet, ces coins sombres seront recherchés par la colonie et la reine et cela risque de beaucoup nuire à l’observation…
Le système d'humidification
Toutes les espèces ont besoin d’un système d’humidification pour bien évoluer. Par contre, le degré d’humidification peut varier grandement en fonction des espèces.
Plusieurs manières possibles pour fournir l’humidité pour la colonie :
Dans la nourriture
Dans cas, il n’y a pas vraiment d’humidification autre que par l’air ambiant et dans l’alimentation de la colonie. Cela n’est possible que pour les espèces qui n’ont besoin que de très peu d’humidification. Ce n’est vraiment pas la majorité des espèces !
Humidification par mèche
Le nid est relié à un bac d’eau par une matière qui a des capacités pour amener l’eau au nid par capillarité. Dans certain cas, le nid entier est mis dans un bac d’eau pour humidifier le nid.
Humidification via des trous d’humidification
Dans ce cas, l’eau se diffuse dans le nid par des trous dans le nid qui sont emplie d’eau. Cette méthode fonctionne bien, mais il faut ajouter de l’eau régulièrement, ce qui est probablement moins pratique que le bac qui peut durer plus longtemps sans demander un remplissage.
Les nids pouvant être creusé
Les nids standard sont en général fabriqués entièrement avec les galeries et salles creusées par l’éleveur. Au contraire, les nids pouvant être creusé permettent aux ouvrières d’une colonie de creuser elles-mêmes les salles et couloirs en fonction de leurs besoins.
Cela permet d’observer une plus grande variété d’activités par la colonie ainsi que d’avoir une meilleure vision de l’évolution de la colonie qui creusera de plus en plus le nid à mesure de l’augmentation du nombre d’individus.
Mais pour cela, il faut par contre choisir un bon substrat qui pourra être creusé, mais aussi pouvant être humidifié dans le cas ou l’espèce, comme la majorité des espèces de fourmis, demande une bonne humidification.
Il faut aussi bien choisir l’épaisseur de substrat à mettre. Car si ce n’est pas suffisamment épais, les ouvrières auront de la difficultés à s’y déplacer, mais pire encore, si c’est trop épais, elles vont réussir à faire des salles dissimulé et donc, sans observation possible.
Il est important de savoir aussi qu’un nid pouvant être creusé ne devrait être utilisé que pour des colonies ayant un nombre d’individus relativement important pour réellement bénéficier des avantages d’un tel nid. Une colonie trop jeune ne creusera pas beaucoup et cherchera plus à se cacher qu’à réellement creuser des salles et galeries. Pire encore dans le cas d’une gyne seule, il est bien possible que la gyne meurt en allant se cacher dans une zone trop sèche du nid.
Finalement, il faut réaliser qu’un nid pouvant être creusé à un fort potentiel de créer des problèmes à votre colonie. En effet, les déchets ne seront pas nécessairement tous dégagé du nid et vont possiblement s’amalgamer au substrat. Cela pourra amener des problèmes de visibilité, mais surtout, cela risque d’amener à l’apparition de moisissure et possiblement d’acariens.
Le sable
Le sable est très facile à mettre en place et c’est certain que les ouvrières seront en mesure de le creuser. Par contre, il est important de faire bouillir le sable en question au moins 5 minutes avant de songer à l’utiliser. Car le sable peut contenir des acariens et vous ne voulez pas de ces bestioles dans votre nid, croyez moi.
Cela dit, le sable a tendance à s’effondrer facilement et donc, si le nid est bougé ou qu’il y a trop de vibration, cela pourrait causer des problèmes à la colonie.
Aussi, il faudra bien penser au système pour humidifier le nid pour ne pas que cette humidification fasse s’écrouler, là encore, les salles et les galeries. Une solution intéressante pourrait être que le sable repose sur un support ayant une bonne capacité d’absorber l’eau et de l’amener au sable du nid.
Un exemple de nid pouvant être creusé avec du sable
Polystyrène
Le polystyrène est une matière qui peut être creusé par bien des espèces de fourmis, mais elle est difficile à bien humidifier. Il faudra donc choisir cette matière pour une espèce ne demandant pas beaucoup d’humidité ou du moins trouver un moyen d’humidifier efficacement cette matière si c’est pour une espèce demandant beaucoup d’humidification.
Mousse oasis
La mousse oasis est facile à creuser pour les fourmis et elle garde aussi très bien l’humidité.
Par contre, elle n’a pas une grande capillarité, c’est-à-dire qu’elle ne pompe pas l’eau comme le ferait le plâtre ou le ciment.
C’est pour cela qu’un nid pouvant être creusé utilisant la mousse oasis devrait reposer idéalement sur un support ayant une bonne capacité d’absorber l’eau et l’amener à la mousse.
La mousse oasis doit être celle qui est utilisé par les fleuristes pour les fleures fraîche et non pas celle pour les décorations ou les fleurs séchées. Car c’est seulement la première qui est vraiment intéressante pour absorber l’humidité. Cette mousse se retrouve dans les grandes surfaces ayant des sections jardinages, dans les centres jardins ou chez les fleuristes.
Pour utiliser cette matière, il faut la broyer, puis déposer la poudre dans l’espace prévue dans votre nid pour la matière qui sera creusée. Il est important de bien tasser la mousse et s’assurer que la matière est présente partout entre la base et la vitre. Sinon, les ouvrières vont passer par-dessus et de promener partout dans le nid.
Le liège
L’avantage du liège comme substrat, c’est qu’il y en a en vente par plaque d’épaisseurs variées.
Par contre, il faut s’assurer qu’il ne soit pas traité, pour ne pas causer des problèmes avec votre colonie.
De plus, il risque de pourrir à cause de l’humidité et donc, il est probablement plus adapté pour des espèces ne demandant que peu ou pas d’humidification du nid, simplement un abreuvoir dans l’aire de chasse.
La terre
Il est important de savoir qu’il ne faut jamais élever des fourmis dans de la terre. En effet, la terre moisit très vite et à un grand risque d’abriter des acariens. C’est à éviter, il y a bien d’autres matières utilisables pour faire des nids.
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